Les pêcheurs en mer

Le marin pêcheur part en mer pour rapporter des ressources halieutiques destinées à la consomma­tion. Le professionnel doit s'acquitter des tâches propres à la pêche (maintenance et manipulation des outils de pêche), du conditionnement des pois­sons (tri, nettoyage, mais aussi, selon la durée de la pêche, mise en caisse glacée ou en tunnel de congé­lation), de l'entretien du navire (à terre : entretien du moteur, traitement de la rouille...) et des activités propres à la vie en mer (confection des repas, navi­gation, tenue des livres de bord pour répondre aux obligations de contrôle...).

On distingue 2 grands types de pêche, selon les espèces pêchées et leur mode de vie, qui vont condi­tionner la zone de pêche et par conséquent la durée de la sortie en mer (on parle de marée) :

  • La pêche côtière se pratique sur des navires de moins de 16 mètres effectuant des marées de moins de 4 jours. Les engins de pêche utilisés comprennent les filets, les chaluts (filets remor­qués de forme conique, adaptés pour pêcher à toutes les profondeurs), les dragues (sacs en filet ou paniers en métal traînés sur le fond de l'eau et utilisés pour la récolte des coquillages tels que les coquilles Saint-Jacques ou les amandes de mer), les lignes et palangres munies d'hameçons appâ­tés (permettant de pêcher le bar, le lieu jaune, la daurade, les raies...), les casiers (pièges en forme de cage ou de panier ciblant certains crustacés, poissons ou les seiches). La pêche côtière ap­provisionne également les étals en maquereaux, anchois, soles, sardines, rougets barbet, crevet­tes, harengs, plies, etc.
  • La pêche hauturière concerne les navires de 16 à plus de 70 mètres réalisant des marées d'une durée supérieure à 4 jours, au large des côtes européennes et dans le monde. Pratiquée prin­cipalement au chalut, au filet, à la palangre ou à la senne (filet encerclant un banc de poisson), elle permet de ramener, entre autres, le merlu, le cabillaud, le merlan, le thon, le lieu noir et la lingue.

Le marin pêcheur doit savoir gérer les marées, la mé­téo, utiliser les cartes, les instruments de navigation et les connaissances acquises au fil de l'expérience pour repérer, dans les zones de pêche autorisées, les endroits « riches » en poissons et y déployer ses engins de pêche.

Par ailleurs, le pêcheur doit se mettre en phase avec les mutations technologiques qui touchent le secteur de la pêche, avec la modernisation continue des na­vires et des techniques de pêche. De ce fait, il est appelé à se former aux bonnes pratiques de sécu­rité mais aussi aux nouvelles technologies (appareils électroniques et hydrauliques), à savoir utiliser les sonars, sondeurs, liaisons satellites, systèmes de détection et de navigation en tout genre.

Il doit connaître parfaitement la réglementation qui est à la fois internationale, européenne, française et professionnelle, car les pêcheurs s'imposent des règles supplémentaires pour assurer la pérennité de la ressource.

Les produits de la pêche sont débarqués et vendus en majorité aux grossistes, mareyeurs et poissonniers, sous criée ou non, mais également directement aux restaurateurs et particuliers.

Enfin, le marin pêcheur doit avoir de bonnes qualités humaines pour travailler de concert avec le reste de l'équipage.

Le patron de pêche peut être propriétaire de son navire et exercer comme artisan ou bien être salarié d'un armateur.

  • Vendredi, 29 Juin 2012